Deuxième lecture du mardi 8 décembre 2020
Immaculée Conception de la Vierge Marie
Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ.
C’est ainsi qu’il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde,
pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour,
déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ.
Tel fut le bon plaisir de sa volonté,
à la louange de gloire de sa grâce, dont il nous a gratifiés dans le Bien-aimé…
C’est en lui encore que nous avons été mis à part, désignés d’avance,
selon le plan établi de Celui qui mène toutes choses
au gré de sa volonté,
pour être,
à la louange de sa gloire,
ceux qui ont par avance espéré dans le Christ.
Ephésiens 1, 3-6. 11-12
Méditation
Choisir un passage des épîtres pauliniennes pour une fête de la Vierge Marie, c’est un peu sportif, car l’Apôtre ne désigne jamais Marie par son nom. Le seul passage de ses lettres où il y fait allusion, c’est dans l’épître aux Galates : « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Ga 4, 4-5).
L’Eglise a alors choisi des extraits de la très belle bénédiction par laquelle s’ouvre l’épître aux Ephésiens. Elle s’applique parfaitement à Marie, qui a été élue par Dieu, dès avant la fondation du monde, pour être la mère de Jésus. Préservée du péché, elle était l’écrin parfait pour que Dieu s’incarne en une personne humaine. Et sa vie exemplaire a confirmé le projet de Dieu sur elle.
Mais ce qui est écrit dans cette bénédiction ne concerne pas seulement Marie. Elle concerne également les destinataires de la lettre aux Ephésiens et son auteur : Dieu nous a bénis… Dieu nous a élus en lui dès avant la création du monde… Dieu nous a gratifiés de sa grâce dans le Bien-aimé… En Jésus nous avons été mis à part, désignés d’avance…
Nous faisons donc partie du projet divin dès avant la création du monde. Cela implique que, lorsque notre monde disparaîtra, au moins notre monde terrestre, nous serons encore vivants, inondés de grâce, avec la vierge Marie qui nous précède dans la gloire divine.
En cette période où l’avenir peut paraître sombre, l’Apôtre nous annonce un avenir plus fondamental que l’avenir terrestre dont nous tentons de dessiner les traits, avec beaucoup de soins et pas mal d’inquiétude. « Sois sans crainte, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Luc 1, 30). Les paroles que Gabriel adresse à Marie nous sont également adressées.
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire à Lyon