Chers frères et sœurs, chers amis,
Nous sommes en train de traverser un drame. Notre cathédrale a brûlé et tous nos cœurs saignent de douleur. La première chose qu’il nous faut d’emblée exprimer est notre reconnaissance à l’égard des Pompiers de Paris. Une fois de plus, ils ont manifesté un énorme courage. Du haut de la lanterne de Saint-Eustache, je voyais le feu se propager dans les toits de la cathédrale et ceci de manière inexorable. J’avais alors l’impression que l’issue du combat contre le feu allait être fatale. Ce ne fut pas le cas. Je renouvelle l’expression de ma reconnaissance : à vous Mesdames et Messieurs les Pompiers de Paris, simplement, merci !
Je viens de le dire, nous traversons un drame. Cependant, notre foi nous appelle à ne pas nous laisser envahir par quelque forme que ce soit de désespérance. Cette semaine, nous allons redécouvrir le récit de la passion de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette semaine, nous allons pleurer sa mort et chanter sa résurrection. Ce message est pour nous une source infinie de vie. C’est lui qui nous rassemble en une communauté vivante envers et contre toutes les adversités de l’histoire. D’ores et déjà, de magnifiques signes de solidarité et de mobilisation se manifestent dans notre nation et dans le monde. Oui, nous avons toutes les raisons d’espérer.
Yves Trocheris, Prêtre de l’Oratoire, curé de Saint-Eustache.
Tableau : « Ostermorgen » – Claude Lorrain