Pour entrer dans ce mois missionnaire extraordinaire voulu par François, il nous faut sans doute nous réconcilier un peu avec des mots tels que « mission » et « évangélisation » qui à nos oreilles peuvent sonner conquête, prosélytisme, ou obligation de résultats comme pour une mission de consultant en entreprise… Pourtant, les missionnaires aujourd’hui ne sont plus ces personnes héroïques qui quittent leur terre pour toute une vie. Aujourd’hui, la mission, c’est l’affaire de tous.
Chaque année, la Délégation Catholique pour la Coopération (La DCC), service du volontariat de solidarité internationale de l’Eglise en France, envoie chaque année 200 volontaires, de 18 à 70 ans, dans 50 pays et pour tous métiers. Ils sont actuellement 450 en mission.
A la DCC, il nous tient à cœur de recruter et former des profils variés (tous âges, tous métiers, croyants et non croyants, croyants de différentes sensibilités…). Cette diversité est facteur de formation, en se confrontant aux différences avant de partir, et répond à la conviction qu’on ne peut pas être catholique si l’on ne reste qu’entres catholiques. Notre diversité vient enrichir l’itinéraire spirituel de chacun : elle peut vivifier la foi du croyant, stimuler celui qui cherche, donner envie à celui qui découvre…
Pour cela, la DCC propose des temps à qui le désire durant ses stages : temps de prière, temps d’échange, modules de formation, messe quotidienne… Les formateurs et les volontaires peuvent proposer et animer des temps qui rejoignent leur sensibilité : temps d’adoration, prière de Taizé, méditation… Nous veillons à ce que chacun se sente accompagné, par exemple en prenant le temps de commenter ce qui se joue dans une célébration eucharistique. C’est notamment ainsi que la DCC porte et partage la Bonne nouvelle.
Nous sommes appelés à agir dans le monde, à accueillir, travailler, dialoguer, coopérer avec chrétiens ou non chrétiens, pour une tâche qui nous dépasse tous : œuvrer pour plus de justice et de paix. Tous les volontaires expérimentent qu’il faut accepter de se laisser transformer soi-même avant de vouloir transformer la société. Ils prennent conscience que leur vision de l’Eglise, ou leur propre foi, s’élargit au contact des églises locales et des sociétés dans le monde.
Le volontariat en Église est une modalité de l’Église missionnaire dans une vision contemporaine : ce sont nos partenaires dans le monde qui nous font part de leur besoin en partages de compétences et en rencontres. La DCC entend cette clameur de populations souvent vulnérables ou isolées. En vivant et travaillant avec elles dans la durée, les volontaires deviennent des passeurs de fraternité. Au retour de mission, les volontaires deviennent des témoins de la richesse de nos frères et sœurs si éloignés de nos modes de vie, et de ce qu’ils ont reçu en retour d’une ou deux années offertes.
Pour poursuivre sa mission, la DCC a besoin de votre soutien. Vous pouvez nous aider en vous portant candidat pour une mission de solidarité internationale, ou plus simplement en contribuant par un don à la DCC. Vous soutenez ainsi un lieu de première Annonce pour des volontaires qui découvrent l’Eglise, un lieu d’unité de foi pour une diversité de croyants, un lieu de solidarité entre les Eglises du monde, un lieu missionnaire où chacun tente modestement de mettre l’Evangile en actes.

Guillaume NICOLAS
Délégué général de la Délégation Catholique pour la coopération
www.ladcc.org