Jour particulier pour Saint-Eustache où nous bénissons le nouvel ambon et le nouvel autel de notre église. Inséparables : l’ambon, lieu de la proclamation de la Parole; l’autel, lieu de l’offrande et du partage eucharistique. L’assemblée converge vers l’un comme vers l’autre pour célébrer son Seigneur et nourrir sa foi. Et cela afin de repartir, encore et encore, à la rencontre et au service de tous nos frères et sœurs en humanité au nom de Celui qui s’est livré par amour afin que tous « aient la vie et la vie en plénitude », qu’ils goûtent sa paix et se fassent infatigables artisans de paix et d’unité.
Il vaut la peine de se souvenir des propos du Père Ratzinger au Katholikentag, à Bamberg en 1966. Il y indiquait que l’originalité du culte chrétien « est d’être essentiellement l’annonce de la Bonne Nouvelle à la communauté réunie en assemblée et son accueil par cette part de la communauté qui répond ». Accueillir l’Évangile et y répondre par la confession de foi en parole et en actes… le service fraternel, toujours lui !
Prenons le temps de nous arrêter sur les mots qui marqueront les principaux moments de notre célébration :
Pour la bénédiction de l’ambon : « Regarde, Seigneur, cet ambon, cette table de la Parole de Dieu, où tu nous nourris par la proclamation de ta Parole vivante. Dans l’abondance de ton amour, daigne toujours nous parler comme à des amis ; accorde-nous la grâce de ton Esprit Saint pour que nous goûtions combien ta parole est bonne et que nous soyons remplis de ton amour qui surpasse toute connaissance ».
Pour la bénédiction de l’autel : « Tu es béni, Seigneur notre Dieu, toi qui as accepté, pour le salut du genre humain, le sacrifice offert par le Christ sur l’autel de la croix, toi qui, d’un cœur paternel, rassembles ton peuple à la table du Christ pour qu’il célèbre son mémorial. Regarde donc, Seigneur, cet autel que nous avons préparé pour la célébration de tes mystères : qu’il soit le centre de notre louange et de notre action de grâce ; qu’il soit l’autel où nous offrirons le sacrement du sacrifice du Christ ; qu’il soit la table où nous partagerons le pain de vie, où nous boirons la coupe de l’unité ; qu’il soit la fontaine d’où jaillira sans fin pour nous l’eau du salut. Fais qu’approchant du Christ, pierre vivante, nous devenions en lui un temple saint, et que nous offrions sur l’autel de notre cœur, à la louange de ta gloire, le sacrifice spirituel d’une vie qui te plaise. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ».
Fr. Gilles H. Masson, dominicain, vicaire.