Méditation 25 mars : fête de l’Annonciation
Tu ne demandais ni sacrifice ni victime, alors j’ai dit : « voici, je viens ! » Ce verset du psaume est au cœur des textes de ce jour de l’Annonciation, mais il est souvent caché par la réponse simple et absolue que Marie fait à l’ange : « d’accord, je suis la servante du Seigneur ». Le verset de l’Évangile exprime la volonté de Marie, celui du psaume exprime la volonté de Jésus (cela est expliqué en détail dans la lettre au Hébreux). Notre salut tient à la conjonction de ces deux volontés qui s’unissent, et donc se renforcent. L’enfant têtu à qui on donne un ordre répond : si je veux ! L’adulte répond à un appel en disant : oui je le veux ! Pour que notre foi soit une foi adulte elle doit comporter une part de volonté. La foi n’est pas aveugle, elle voit la lumière, la foi n’est pas sourde elle entend la Parole, la foi n’est pas paralysante, elle met en marche, et la foi n’est pas passive : elle veut !
P. Jacques Mérienne, prêtre du diocèse de Paris
« Voici que la vierge concevra »
Lecture du livre du prophète Isaïe 7, 10-14 ; 8, 10
En ces jours-là,
le Seigneur parla ainsi au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu,
au fond du séjour des morts
ou sur les sommets, là-haut. »
Acaz répondit :
« Non, je n’en demanderai pas,
je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. »
Isaïe dit alors :
« Écoutez, maison de David !
Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes :
il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
C’est pourquoi le Seigneur lui-même
vous donnera un signe :
Voici que la vierge est enceinte,
elle enfantera un fils,
qu’elle appellera Emmanuel,
car Dieu est avec nous. »
Psaume 39 (40), 7-8a, 8b-9, 10,11
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté. (cf. Ps 39, 8a.9a)Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens.
« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
« Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre »
Lecture de la lettre aux Hébreux 10, 4-10
Frères,
il est impossible que du sang de taureaux et de boucs
enlève les péchés.
Aussi, en entrant dans le monde,
le Christ dit :
Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande,
mais tu m’as formé un corps.
Tu n’as pas agréé les holocaustes
ni les sacrifices pour le péché ;
alors, j’ai dit : Me voici,
je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté,
ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.
Le Christ commence donc par dire :
Tu n’as pas voulu ni agréé
les sacrifices et les offrandes,
les holocaustes et les sacrifices pour le péché,
ceux que la Loi prescrit d’offrir.
Puis il déclare :
Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.
Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second.
Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés,
par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes.
« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 26-38
En ce temps-là,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
Photo : © Florence Carillon