Visuel : « Christ ressuscité » fresque de Signol restaurée en octobre 2019, transept sud de l’église Saint-Eustache.
« Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun »
Lecture du livre des Actes des Apôtres 2, 42-47
Les frères étaient assidus à l’enseignement des Apôtres
et à la communion fraternelle,
à la fraction du pain
et aux prières.
La crainte de Dieu était dans tous les cœurs
à la vue des nombreux prodiges et signes
accomplis par les Apôtres. Tous les croyants vivaient ensemble,
et ils avaient tout en commun ;
ils vendaient leurs biens et leurs possessions,
et ils en partageaient le produit entre tous
en fonction des besoins de chacun. Chaque jour, d’un même cœur,
ils fréquentaient assidûment le Temple,
ils rompaient le pain dans les maisons,
ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ;
ils louaient Dieu
et avaient la faveur du peuple tout entier.
Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait
ceux qui allaient être sauvés.
Psaume 117 (118), 2-4, 13-15b, 22-24
R/ Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
ou : Alléluia ! (Ps 117, 1)
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Que le dise la maison d’Aaron :
Éternel est son amour !
Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !
On m’a poussé, bousculé pour m’abattre ;
mais le Seigneur m’a défendu.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire
sous les tentes des justes.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle ;
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
« Il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts » Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre 1, 3-9
Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus Christ :
dans sa grande miséricorde,
il nous a fait renaître pour une vivante espérance
grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
pour un héritage qui ne connaîtra
ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.
Cet héritage vous est réservé dans les cieux,
à vous que la puissance de Dieu garde par la foi,
pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps.
Aussi vous exultez de joie,
même s’il faut que vous soyez affligés,
pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;
elles vérifieront la valeur de votre foi
qui a bien plus de prix que l’or
– cet or voué à disparaître
et pourtant vérifié par le feu –,
afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur
quand se révélera Jésus Christ.
Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ;
en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi,
vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire,
car vous allez obtenir le salut des âmes
qui est l’aboutissement de votre foi.
« Huit jours plus tard, Jésus vient »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 19-31
C’était après la mort de Jésus.
Le soir venu, en ce premier jour de la semaine,
alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par crainte des Juifs,
Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
Il leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie
en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau :
« La paix soit avec vous !
De même que le Père m’a envoyé,
moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux
et il leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
À qui vous remettrez ses péchés,
ils seront remis ;
à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas,
appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard,
les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux.
Jésus vient,
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d’eux.
Il dit :
« La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule,
sois croyant. »
Alors Thomas lui dit :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Parce que tu m’as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes
que Jésus a faits en présence des disciples
et qui ne sont pas écrits dans ce livre.
Mais ceux-là ont été écrits
pour que vous croyiez
que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu,
et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
Homélie du 2ème dimanche de Pâques
Frères et sœurs,
Comme l’évangile de ce dimanche peut résonner étrangement à nos oreilles. Entendre Jésus nous dire qu’il nous envoie dans le monde, alors que nous ne pouvons, pour la plupart d’entre nous, même pas franchir le pas de notre porte, si ce n’est que de manière exceptionnelle et dérogatoire comme le dit l’administration.
Comme il a été étrange et blessant de célébrer cette année la résurrection du Seigneur, pratiquement seuls, pour la plupart d’entre nous, sans rassemblement de l’assemblée, sans la réception des sacrements.
Comme il est encore étrange de vivre dans l’octave pascal, temps de la joie qui surabonde, et qui cette année est terni par tant de souffrances, de malades, de personnes éprouvées autour de nous.
Nous pourrions presque nous comparer aux disciples, après la mort de Jésus, barricadés, à l’abri de l’ennemi, recroquevillés, abattus et craintifs.
Pourtant, Pâques est bien passé. Pâques a bien été célébré pour nous redire que le Seigneur est passé par la mort, est ressuscité et par sa résurrection des morts nous irradie d’une grâce surabondante.
Comment passer de la tristesse de notre vie actuelle à la joie incarnée de la résurrection ? Comment ne pas céder à la peur, au repli, mais faire preuve d’audace, l’audace du témoignage de notre foi ?
C’est en accueillant cette grâce, ce don gratuit de Jésus, qu’il nous faut réclamer avec force, c’est par sa grâce justement que nous sommes libérés de l’esclavage de nos peurs, de nos angoisses. Il nous faut bien écouter et entendre ces mots de Jésus à ses disciples : « La paix soit avec vous ! et « Recevez l’Esprit Saint ». C’est dans ces mots qu’il nous faut puiser la force de rester actifs, présents à nos proches, à ceux qui sont plus démunis ou blessés que nous. C’est dans ces mots et par ces mots que nous sommes faits témoins, disciples et missionnaires.
La grâce de la résurrection vient faire tomber les barrières psychologiques que nous érigeons pour nous protéger et qui nous éloignent des autres. La grâce de la résurrection vient nous libérer de l’enfermement dans lequel nous sommes pour nous projeter, certes pas bien loin, mais dans la rencontre de ceux qui sont dans les cercles de nos vies. C’est là que le Seigneur nous envoie, tout près de nous, pour témoigner de cette joie transformante de la résurrection dans nos vies cabossées.
Oui Jésus nous envoie en mission encore aujourd’hui. Il vient nous libérer de toutes les angoisses qui nous obsèdent. Il vient redonner courage et tonus pour que se réalisent dans nos vies ordinaires des merveilles. Avec le psalmiste, en vérité nous pouvons chanter : « Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur. » (Ps 117).
Patrice Cavelier, diacre du diocèse de Paris
Quête
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