Pourquoi la fabrique Saint-Eustache ?
«Ne rien faire serait figer la marche du temps et laisser à nos successeurs une tâche encore plus lourde.
Depuis le lancement de la construction de Saint-Eustache en 1532, l’église s’est adaptée à son temps, aux mutations du monde, de la cité, de la société. Aujourd’hui, le quartier des Halles, au cœur de Paris, connaît de nouveaux développements. Saint-Eustache, nourrie d’histoire, se doit d’accompagner ces évolutions, de poursuivre l’œuvre de nos ancêtres… »
George Nicholson, de l’Oratoire, ancien curé de Saint-Eustache
Comme tout édifice, l’église Saint-Eustache doit être entretenue, aménagée, restaurée.
Comme tout édifice vivant, l’église Saint-Eustache doit évoluer pour s’adapter à son temps, à son environnement urbain et social.
En 2013, à l’initiative du Père George Nicholson, ancien curé de Saint-Eustache, un groupe de paroissiens est constitué pour identifier les nombreux dysfonctionnements de l’église et explorer les moyens d’y remédier. Ce groupe mandate un cabinet d’architectes pour préciser les problèmes et les solutions et pour concevoir un programme de travaux.
L’ampleur des travaux à mener justifie que ce groupe soit pérennisé et structuré. Ainsi voit le jour début 2015 une association dénommée « La Fabrique Saint-Eustache ».
La Fabrique Saint-Eustache est un projet paroissial d’aménagement de l’église.
Sous la direction de son curé, Yves Trocheris et avec l’assistance d’un comité de pilotage, Saint-Eustache en pleine collaboration avec le Diocèse de Paris définit un programme des projets dont la réalisation doit intervenir le plus rapidement possible.
Ouverture, Accueil, Circulation
Le maître-mot du programme d’aménagements est l’ouverture, à commencer par l’ouverture de l’église sur le quartier des Halles par la réhabilitation de la grande porte, aujourd’hui quasiment condamnée, qui donne sur la façade sud et le jardin des Halles.
Cette ouverture doit rendre l’église plus accueillante, ce qui suppose que soit revue la circulation dans le déambulatoire sud, aujourd’hui encombré.
Déclinées de façon détaillée, ces lignes principales ont conduit à définir 16 chantiers qui nécessiteront une période d’au moins 5 ans pour être tous menés à terme.
Ville de Paris, région Ile de France, diocèse de Paris
En vertu de la loi de 1905 dite Loi de séparation des Eglises et de l’Etat, Saint-Eustache est la propriété de la Ville de Paris qui doit prendre elle-même en charge les gros travaux de restauration et donner son accord sur les aménagements que la paroisse souhaite apporter. La Ville de Paris intervient à travers deux entités, la Direction des Edifices Cultuels et Historiques et la Direction de la Conservation des Objets d’Art Religieux et Civils (COARC).
Comme Saint-Eustache est un monument historique classé, les autorités publiques responsables de ce patrimoine sont aussi impliquées : il s’agit de la région Ile de France, à travers la Direction de la Conservation Régionale des Monuments Historiques (DRAC).
Enfin, le diocèse de Paris intervient d’une part à titre consultatif, d’autre part à travers la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris (FAPP) qui délivre les reçus fiscaux aux donateurs et est abritée par la Fondation Notre-Dame.
Les principes qui régissent le financement des travaux découlent de la situation juridique :
– les gros travaux de restauration sont financés par la Ville de Paris, propriétaire des lieux,
– les autres travaux et les aménagements, tels ceux qui font l’objet du programme géré par La Fabrique, incombent à la paroisse.
Comme le denier du culte et les quêtes sont affectés au fonctionnement et à l’entretien courant
de la paroisse, le programme de travaux de La Fabrique doit être financé par des dons.