« C’était super ! ». C’est par ces mots que Catherine Stolarski, présidente de La Pointe, résume la sortie culturelle de son association à la Comédie française.
Dimanche 5 mai après-midi, neuf bénéficiaires de la Pointe (Albert, André, Denise, Michel, Michèle, Nabil, Philippe, Ramsès et Stéphane), accompagnés de six bénévoles (Catherine, Georges, Martine, Samuel, Thierry et Yves) se sont en effet donné rendez-vous devant le prestigieux théâtre pour assister aux Fourberies de Scapin.
Tout le monde était à l’heure, sans être encombré de gros sacs. Ce respect des consignes est signe de la motivation des participants. La sortie avait été bien préparée en amont, d’une part avec le personnel de la Comédie française (choix de la pièce, proposition de dates), d’autre part avec les invités, notamment pour leur présenter la pièce (plusieurs personnes ne sont pas francophones).
« Pièce de troupe, écrite non pas pour la Cour mais pour le peuple », cette pièce était particulièrement adaptée au public de La Pointe. Danse, guitare jouée par Scapin, scènes de bouffonnerie (Scapin rouant Géronte de coups de bâton), appel à la participation du public ont maintenu les spectateurs en haleine, et leur ont fait traverser des émotions diverses. Les décors sobres (de simples échafaudages) ont fait ressortir les beaux costumes classiques dans cette mise en scène signée Denis Podalydès. Après la pièce, les participants ont été unanimes sur le bon moment passé ensemble, et beaucoup ont voulu conserver leur ticket en souvenir.
Catherine reconnaît le bienfait des sorties culturelles proposées aux personnes dans la précarité : elles élèvent les participants vers des préoccupations autres qu’alimentaires, et leur rendent ainsi toute leur dignité. Elles permettent aux visiteurs de La Pointe de se rencontrer, de créer du lien entre eux et avec les bénévoles.
La Pointe essaye d’en proposer régulièrement : en profitant des ressources internes de la paroisse, comme des visites de l’église, des concerts d’orgue privés, des places pour Luminiscence, ou à l’extérieur, comme la visite guidée de la Comédie française l’an dernier, dont le prolongement logique était cette année d’assister à une pièce de théâtre.
D’après une interview de Catherine Stolarski