Une année et plus de confinement déjà écoulée ! On peut légitimement se poser la question sur ce qui nous rattache à Saint-Eustache ! On se réfère instinctivement et affectueusement au bon vieux temps, celui d’avant. On souhaite pouvoir témoigner de signes ostensibles de rattachement à partir de ce bon vieux temps et puis on constate une fois de plus que les obstacles sont nombreux pour faire valoir ceux-ci. A l’aube de cette deuxième année de pandémie comment et par quelles manifestations actuelles Isabelle et moi, sommes et demeurons concernés et rattachés par la pratique et par l’esprit de Saint-Eustache.
Le premier signe de rattachement est la ferveur de notre communauté qui se traduit par l’effort de tous pour persister à communiquer. Deux exemples récents mettent en évidence ce sentiment de ferveur, la messe retransmise du dimanche de Pâques et les échanges en télétransmission entre paroissiens. La beauté liturgique et la générosité de ceux qui organisent ces échanges témoignent du feu sous la cendre et nous laissent espérer un regain proche.
De même, la vision d’un programme d’embellissement de l’église qui se réalise envers et contre tout ainsi que le soutien vigoureux au budget de notre église nous permettent d’apprécier cette volonté de continuité et de renouveau.
Enfin, la générosité de nos clercs qui se sont investis dans des actes de charité aux risques d’une contamination qui a eu lieu, ne peut que nous conforter dans notre attachement à Saint-Eustache.
On pourrait se référer à l’historique de notre présence ainsi qu’aux signes bien classiques de notre fidélité, musique, beauté, émotions spirituelles, diversité et qualité des paroissiens, profondeurs et humanité des homélie mais au-delà de ces éléments qui demeurent et dont la manifestation est temporairement et partiellement empêchée, nous percevons les signes d’une vie spirituelle que nous essayons bien modestement de partager.
On peut aussi se référer à notre pratique « hors les murs » en vivant notre foi auprès d’une petite église provinciale simple et pleine de cet esprit que nous apprécions tant. La bergerie est une comme le rapporte saint Jean et ceci ne manque pas de nous rappeler à notre Alma Mater, Saint-Eustache, loin des bergers mercenaires.
La beauté d’un chant choral entonné à capella faute d’un instrumentiste, la saveur du Printemps nous encouragent vers cette redécouverte de l’esprit, “le paraclet” de saint Augustin, si bien mis en relief à Saint-Eustache
Notre optimisme et notre foi nous permettent d’espérer de grandes et belles choses pour l’avenir. Les lamentations et la déshérence ne peuvent l’emporter sur l’Esprit tel qu’il se manifeste à Saint-Eustache. C’est à l’aune de cet espoir que nous manifestons par le présent témoignage notre attachement à Saint-Eustache dont la communauté a eu un comportement exemplaire pendant toute cette période de pandémie.
Comme tout Chrétien nous adhérons pleinement à cet esprit de résurrection grâce auquel le Chœur de Saint-Eustache et le Paraclet seront réunis en un même lieu pour le grand bonheur de ses fidèles. Nous souhaitons témoigner de ce lien profond de rattachement au sein de Saint-Eustache.
Isabelle et Alain Chedal