Photo de Florence Carillon

5ème Semaine du Temps Pascal

« Passe en Macédoine et viens à notre secours »
Lecture du livre des Actes des Apôtres 16, 1-10

En ces jours-là, Paul, qui avait quitté Antioche avec Silas, arriva ensuite à Derbé, puis à Lystres. Il y avait là un disciple nommé Timothée ; sa mère était une Juive devenue croyante, mais son père était grec. À Lystres et à Iconium, les frères lui rendaient un bon témoignage. Paul désirait l’emmener ; il le prit avec lui et le fit circoncire à cause des Juifs de la région, car ils savaient tous que son père était grec. Dans les villes où Paul et ses compagnons passaient, ils transmettaient les décisions prises par les Apôtres et les Anciens de Jérusalem, pour qu’elles entrent en vigueur. Les Églises s’affermissaient dans la foi et le nombre de leurs membres augmentait chaque jour. Paul et ses compagnons traversèrent la Phrygie et le pays des Galates, car le Saint-Esprit les avait empêchés de dire la Parole dans la province d’Asie. Arrivés en Mysie, ils essayèrent d’atteindre la Bithynie, mais l’Esprit de Jésus s’y opposa. Ils longèrent alors la Mysie et descendirent jusqu’à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, debout, qui lui faisait cette demande : « Passe en Macédoine et viens à notre secours. » À la suite de cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine, car nous en avons déduit que Dieu nous appelait à y porter la Bonne Nouvelle.

Psaume 99 (100), 1-2, 3, 5

R/ Acclamez le Seigneur, terre entière !
ou : Alléluia !
 (Ps 99, 1)

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.

« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 18-21

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

Méditation biblique

« Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. » L’évangéliste Jean a du mal avec le monde. C’est le lieu où se joue le sort de l’humanité, mais l’homme et la femmes appartiennent-ils au monde, ne vaudrait-il pas mieux qu’ils s’en séparent, mais pour aller où, dans le Royaume de Dieu, mais où est ce royaume et où est la porte ? « Je suis la porte » dit Jésus qui est dans le monde sans lui appartenir, pas pour le juger, il n’est pas venu pour cela, « pas pour le juger mais pour le sauver » ; et cela marche-t-il ? Il ne semble pas : « vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. » Bien sûr cela est vécu dans un contexte de persécution, les nouveaux chrétiens ne sont pas acceptés par la société — que Jean nomme « le monde » — dans laquelle ils vivent de même que Jésus n’a pas été accepté par les juifs de son temps, ils l’ont tué mais il s’est relevé. Cette exclusion se fait sur fond d’une appartenance commune fondamentale qu’il ne vient pas briser, qu’il ne veut pas briser, qu’il vient restaurer ; sortir du monde ne signifie pas sortir de l’humanité, au contraire cela signifie approfondir son humanité, humanité heureuse ou blessée, futile ou laborieuse, mais toujours animée par une quête de plus de lumière et plus de paix. La crise sanitaire mondiale que nous vivons rend évidente l’impossibilité d’une rupture, qui serait une fuite, qui serait la mort, nous sommes solidaires, certains le regrettent mais la solidarité est plus forte, la porte du Royaume ne nous fait pas quitter le monde mais au contraire nous y fait entrer plus intimement, jamais nos frères n’ont été autant nos frères. La haine qu’ont essuyée les chrétiens a renforcé leur amour des autres et du monde.

Jacques Mérienne, prêtre du diocèse de Paris à l’église Saint-Eustache

Quête

Le confinement ne rend pas notre communauté virtuelle, nous sommes séparés pour des raisons sanitaires mais toujours unis dans la pensée et la prière, ce que traduit entre autre la communication internet qui nous réunit chaque jour. Notre communauté continue donc de vivre malgré la fermeture temporaire de l’église et elle a toujours besoin de ses ressources pour faire face à ses charges. Vous le savez une part importante de ces ressources viennent de l’offrande faite lors des messes qui sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Vous pouvez néanmoins continuer à y contribuer en faisant vos offrandes via le compte www.quete.paris.catholique.fr ou via l’application La Quête www.appli-laquete.fr