Il y a 75 ans, le 27 janvier 1945, le camp d’Auschwitz a été libéré. Cet événement nous rappelle notre devoir de mémoire : nous ne devons pas oublier l’horrible barbarie dont le peuple juif fut la victime. Relisons cet extrait du message : Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, communiqué par le Saint-Père Jean-Paul II en 1998 :
« Le XXe siècle a été le témoin d’une tragédie indicible et qui ne pourra jamais être oubliée : la tentative de la part du régime nazi d’exterminer le peuple juif, entraînant le massacre de millions de juifs. Femmes et hommes, personnes âgées et jeunes, enfants et nourrissons, furent persécutés et déportés uniquement en raison de leur origine juive. Certains furent tués immédiatement, tandis que d’autres furent humiliés, maltraités, torturés et totalement dépouillés de leur dignité humaine, puis assassinés. Très peu de ceux qui sont entrés dans les camps ont survécu, et ceux qui y sont parvenus ont été marqués à vie. C’était la Shoah. Il s’agit de l’un des événements les plus importants de l’histoire de ce siècle, un événement qui nous concerne tous aujourd’hui encore.
Face à cet horrible génocide, auquel les dirigeants des nations et les communautés juives elles-mêmes eurent du mal à croire au moment même où il était accompli de façon impitoyable, personne ne peut rester indifférent, encore moins l’Église, en raison de ses profonds liens de parenté spirituelle avec le peuple juif et de sa mémoire des injustices du passé. »
Yves Trocheris, prêtre de l’Oratoire, curé de Saint-Eustache.