Voici un édito qui n’en est pas tout à fait un. Ces quelques lignes voudraient  simplement évoquer un évènement si discret qu’il a pu passer presque inaperçu.

Dimanche dernier nous sommes entrés dans le temps qui nous mène à la célébration de la Nativité, l’avent, et nous avons commencé une nouvelle année liturgique. Selon un usage bien établi, c’est justement au début de l’année liturgique qu’entre en vigueur l’usage des nouveaux livres liturgiques. Cette année, il ne s’agit pas à proprement parler d’un « nouveau livre » mais plutôt d’une traduction retravaillée du missel romain, livre où se trouvent toutes les prières de la messe.

Depuis la promulgation des premiers livres liturgiques après le Concile Vatican II, un intense travail de traduction a eu lieu dans toutes les aires linguistiques : les originaux étant en latin, il a fallu proposer des versions dans toutes les langues. Il y a quelques années déjà nous avions reçu une nouvelle traduction du lectionnaire et, plus récemment , vous vous souvenez du petit changement dans le Notre Père. À présent, c’est une mise à jour du missel qui nous est proposée. Vous trouverez  quelques spécificités et nouveautés dans le feuillet distribué avec la feuille de messe de ce jour (en particulier pour les interventions de l’assemblée). Sans doute cela va-t-il bousculer quelque peu nos habitudes mais ce peut-être aussi l’occasion de réinvestir des textes que nous connaissons bien ou l’occasion de les entendre d’une oreille neuve. De la répétition à la routine et finalement à l’inattention… le chemin est vite parcouru !  Surtout point important : il ne faudrait pas considérer ce livre, le missel, comme le livre des « professionnels de l’autel » que seraient les prêtres ou les diacres ou autres musiciens ou clercs… Le missel appelé aussi « sacramentaire » est le livre de tout le monde, de toute l’assemblée célébrante, « Église en prière ». Je ne saurais trop inviter tout le monde à découvrir les richesses de cet ouvrage. Nos célébrations sont belles, solennelles. Elles le sont d’autant plus qu’elles sont effectivement habitées. Laissons-nous donc rejoindre par l’invitation du Seigneur à « rester éveillés » et à « prier en tout temps ».

 

Père Gilles-Hervé Masson