Unité 2022
Le mois de janvier est l’époque privilégiée des vœux mais aussi de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Associer les vœux de bonne année à l’œcuménisme me paraît heureusement symbolique, car c’est une façon similaire d’apporter du bon dans les relations humaines mises à mal en particulier depuis la crise sanitaire. L’animation de cette semaine de prière, du 18 au 25 janvier 2022, a été confiée au Conseil des Eglises du Moyen-Orient, avec ce passage de l’Evangile de Matthieu : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt2/2). Avec les Mages du récit biblique en communion avec les chrétiens d’Orient, nous célébrons le Christ à qui nous portons nos propres hommages, ouvrant un évangile d’espérance.
Les chrétiens, toutes confessions confondues, prennent le même chemin de la prière, sincère, reconnaissante, louange qui vient du cœur autant que bénédiction qui engage. Nous nous réjouirons le 23 janvier, pour l’échange de chaire entre le père Yves Trocheris qui prononcera la prédication du culte dominical au temple de l’Oratoire, à 10h30, et la pasteure Béatrice Cléro-Mazire qui fera de même à la messe de 11h, à l’église Saint-Eustache. Notons que depuis 18 mois, le groupe biblique œcuménique a repris ses activités. Il se réunit depuis septembre un mercredi par mois avec le Père Trocheris et la pasteure Adeline-Schaeffer, en alternance à St Eustache et à l’Oratoire du Louvre, sur le thème de la réconciliation.
En ces temps incertains, où les ténèbres semblent sérieusement prendre le pas dans de nombreuses régions du monde, comme dans notre pays, prier pour l’unité des chrétiens n’est ni un luxe, ni une option facultative. Former des vœux pour qu’à Paris, et en particulier dans notre quartier des Halles, le travail œcuménique devienne une réalité de nos églises au quotidien, est une nécessité fondamentale.
Alors que l’Eglise catholique se lance courageusement dans une consultation synodale, le Pape François a proposé que d’autres églises chrétiennes accompagnent physiquement ou par la prière cette consultation. Les meilleurs moyens de relever ce défi résident dans la prière commune, apaisante et stimulante, et le partage communautaire de la Parole de Dieu. Ils conduisent concrètement à porter un regard nouveau sur nos fonctionnements ecclésiaux. Ils nous propulsent vers une réconciliation ouvrant l’avenir du christianisme pour le monde d’aujourd’hui et de demain.
Agnès Adeline-Schaeffer, pasteure de l’église protestante unie de France à l’Oratoire du Louvre.